La fintech islamique, une nouvelle révolution dans l'économie mondiale

12:02 - July 11, 2021
Code de l'info: 3477326
Téhéran(IQNA)-Le volume des échanges sur le marché mondial de la technologie financière islamique (Islamic Fintech), représente environ 49 milliards de dollars et devrait atteindre les 128 milliards de dollars d'ici 2025, soit une croissance d'environ 16%.

Compte tenu de ces perspectives prometteuses et de l'avènement de la révolution numérique dans le monde, les espoirs de performance de la fintech islamique semblent raisonnables même pour les non-musulmans.

Sans aucun doute, le secteur de la technologie financière ou fintech a été l'un des résultats les plus marquants de la combinaison de la révolution technologique et des aventures du secteur financier. En conséquence, des outils de paiement sans contact, et des applications mobiles sont apparus qui permettent d'économiser de l'argent, le paiement et le transfert d'argent, à une vitesse sans précédent, et à distance.

Dans le même temps, l'économie islamique s'est étendue à d'autres secteurs comme les loisirs et la mode. Cependant, contrairement à ce qu’on pourrait attendre, l'initiative dans le domaine de la technologie financière islamique est venue de l'Occident et non de l'Orient, ce qui indique la confiance dans les opportunités garanties et peut-être aussi, la confiance dans la qualité du concept.

Le secteur financier islamique connaît une activité mondiale rapide et Standard & Poor's s'attend à ce que l'industrie connaisse une croissance de 2,2 trillions de dollars entre 10 et 12 % au cours de la période 2021-2022, en raison de l'augmentation de l'émission d'obligations islamiques et de la reprise économique observée dans les principaux marchés financiers islamiques.

فناوری مالی اسلامی؛ انقلابی جدید در اقتصاد جهانی

Malgré l'épidémie de corona, bien qu'ayant augmenté à un rythme plus lent qu'en 2019, les actifs du monde islamique ont connu une croissance de 10,6% en 2020, contre 17,3% l'année précédente.

Un rapport de « Global Islamic Fintech » pour 2021, publié par « Dina Standard Research » et la société de numérisation financière « Elipses », indique que 56% des sociétés de technologie financière islamique prévoient de vendre des actions et d’obtenir au moins 5 millions de dollars pour la société. Le rapport estime le volume des transactions sur le marché mondial de la technologie financière islamique, à environ 49 milliards de dollars (0,7% du volume des transactions financières mondiales en 2020), mais qu’il devrait atteindre 128 milliards de dollars d'ici 2025, soit une croissance d'environ 161%. Le rapport fixe le taux de croissance annuel attendu pour les entreprises du secteur à 21% d'ici 2025, ce qui est supérieur aux 15% prévus pour la croissance de l'activité des sociétés de technologie financière traditionnelles, au cours de la même période.

Ce secteur et d'autres domaines des affaires islamiques ont acquis leur pouvoir grâce à la présence d'environ 1,9 milliard de musulmans, qui représentent 20 % de la population mondiale, avec une importante population musulmane en Asie du Sud-Est, qui a fait de la région un foyer d'innovation financière islamique.

Pendant ce temps, des startups comme « Kestrl » au Royaume-Uni, ont exprimé leur désir d’étendre leur influence dans ces domaines. L'Indonésie est l'une des plus grandes communautés musulmanes au monde, avec plus de 230 millions de musulmans, soit 87% de la population. Les auteurs du rapport « GIF », qui s'est concentré uniquement sur les pays de l'OCI, estiment que l'Arabie saoudite, les Émirats arabes unis, l'Iran, la Malaisie et l'Indonésie sont les principaux marchés de l'industrie mais le rapport souligne trois principaux défis auxquels ils sont confrontés : le manque de capital, la culture de consommation et l'utilisation acceptable des potentiels et des capacités. Bien que ces pressions ne soient pas différentes de celles des autres sociétés de technologie financière, le classement relativement bas de ces pays dans l'indice mondial Fintech, peut rendre difficile l'attraction de personnes de talent et de capacités.

L’Arabie saoudite est considérée comme un des meilleurs marchés de la technologie financière islamique à l'heure actuelle, et l'un des principaux acteurs, et devrait maintenir cette position à moyen terme, sa valeur de marché étant actuellement estimée à 17,8 milliards de dollars pourrait atteindre les 47,5 dollars en seulement 4 ans.

Cependant, les rapports indiquent que selon des critères de croissance et de fréquence, les Émirats arabes unis et la Malaisie occupent une position plus élevée en tant que leaders de l'industrie, tandis que l'Arabie saoudite, l'Iran, Bahreïn et l'Indonésie ne sont pas encore arrivés au stade de maturité recherché.

Le Royaume-Uni est actuellement le plus grand acteur mondial de la technologie financière islamique, avec 27 entreprises, et selon FinTech (le réseau mondial qui représente la partie islamique de l'industrie de la technologie financière), à partir de juillet 2020, le Royaume-Uni devancera la Malaisie, l'Indonésie, les Emirats Arabes Unis et l’Arabie Saoudite.

À ce jour, ce réseau enregistre 142 centres de technologie financière islamique dans le monde, suivi par la Malaisie avec 19 sociétés de technologie financière, les Émirats arabes unis avec 15 sociétés, l'Indonésie avec 13 sociétés et l'Arabie saoudite et les États-Unis avec 9 sociétés.

Le domaine des start-ups technologiques financières au Royaume-Uni, a connu un mouvement important d'entreprises conformes à la loi islamique. La plus récente de ces sociétés est « My Ahmed », une plateforme de monnaie électronique qui a rejoint le « UK Financial Conduct Committee » en juillet. Le même mois, la plate-forme de prêt islamique « Qardus » a lancé ses services au Royaume-Uni, ainsi que la plate-forme de négociation « Minted » basée sur les règles de l'islam, qui prévoit de lancer une banque numérique en 2021 et qui a été rejointe par « Kestrl » une option bancaire conforme à la loi islamique.

La plateforme « Wahed Invest » basée aux États-Unis, avec plus de 150 000 clients dans 130 pays, évaluée à plus de 100 millions de dollars, est en train de devenir la première entreprise de technologie financière islamique véritablement mondiale.

La société prévoit de profiter de la révolution britannique dans ce domaine, et a accepté en décembre dernier, de racheter la start-up britannique « Niyah », qui construit une banque numérique rivale, dans le but de devenir le premier centre mondial d’activités financières islamiques.

Obtenir un crédit sur le marché mondial est l’objectif des deux marques, car selon la Banque mondiale, environ la moitié des 1,7 milliard d'adultes qui n’ont pas de banques dans le monde, sont musulmans, et selon le Fonds monétaire international, 4 pays parmi les 10 meilleures économies en croissance dans le monde, sont des pays à majorité musulmane.

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