Les sanctions sont une arme pacifique contre la profanation des valeurs islamiques

11:21 - August 23, 2023
Code de l'info: 3485725
LONDRES(IQNA)-L’embargo économique imposé aux pays soutenant la profanation des valeurs islamiques, dure depuis environ deux décennies.

L'expérience montre que lorsque les gouvernements islamiques ont soutenu les campagnes populaires de boycott, ces campagnes ont été couronnées de succès.

Bien que l'embargo soit appliqué dans un cadre limité, son impact direct ou indirect sur l'économie des pays, s'est intensifié, notamment après l'expansion des réseaux sociaux et le lancement de diverses campagnes.

Après l'autodafé du Coran dans ces pays, le 26 juillet 2023, le journal égyptien Al-Azhar a appelé au boycott des produits suédois et danois, pour « soutenir la religion de Dieu et son Livre ».

La déclaration d'Al-Azhar évoquait la nécessité d'adopter une position unie et prudente, face aux violations commises par les pays qui ne respectent pas les valeurs religieuses et ne comprennent que le langage du matérialisme et des intérêts économiques.

تحریم، سلاحی صلح‌آمیز علیه هتک حرمت مقدسات اسلامی

Parallèlement à l'appel d'Al-Azhar au boycott des produits suédois et danois, des campagnes ont été lancées sur les réseaux sociaux avec divers hashtags tels que « Al-Qur'an, Al-Musaf, Suède, boycott et outrages au Coran », qui appelaient au boycott des produits des deux pays européens, et parfois des informations sur les produits de ces deux pays, ont été incluses qui invitaient à cesser de les acheter et à rechercher des produits alternatifs.

Les exportations de la Suède dépendent en grande partie du monde arabe et selon la base de données des Nations Unies, ses exportations se font dans 10 pays : l’Arabie Saoudite, l’Égypte, les Émirats arabes unis, le Maroc, le Qatar, l’Algérie, Oman, la Tunisie, le Koweït et l’Irak.

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Mustafa Reza, un jeune Égyptien vivant au Caire, diplômé d'un collège d'Al-Azhar, a déclaré qu'il recherchait les produits suédois en Égypte, à travers divers hashtags sur les réseaux sociaux, afin de les boycotter ainsi que leurs homologues danois. Il a également découvert des listes publiées par les journaux et les sites Internet égyptiens locaux, des marques les plus connues, qu’il a demandé de boycotter.

Mohammad Faras Al-Naib, expert en relations internationales et en médias, affirme que les abus idéologiques, religieux, ethniques et raciaux sont les raisons de ces appels au boycott. Ce consultant à la Faculté de Communication de l'Université Américaine des Émirats Arabes Unis, regrette l'incapacité de certains gouvernements « civilisés, avocats des droits de l'homme », à interdire de telles insultes. « Il faut faire une différence entre la liberté de pensée et d'expression, et l'humiliation des croyances et des religions, ou la justification du crime et de la violence », a-t-il déclaré.

Daniel Melhem, professeur d'économie spécialisé dans les marchés financiers, affirme que les sanctions dans le monde islamique, ces dernières années, ont été temporaires et n'ont pas eu d'impact significatif sur l'économie de certains pays. « Cela est dû à l’absence d’une direction unique pour répondre à ces appels, qu’il s’agisse de partis, d’associations ou de grandes institutions », a-t-il déclaré.

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